Résumé
Alors que les pouvoirs publics et les organismes internationaux peinent à réduire les inégalités socio-spatiales dont témoignent les quartiers précaires, plusieurs pays – au nord comme au sud – voient émerger des initiatives d’urbanisme alternatif portées par des professionnels de l’urbain. Ces derniers, organisés sous différents statuts suivant les contextes, constituent des collectifs « hybrides » à la fois par la diversité des acteurs qu’ils regroupent et par le développement simultané d’activités marchandes et non marchandes.
Comment ces collectifs se positionnent-ils au sein du champ d’acteurs de la fabrique de la ville ? De quelle manière les spécificités locales influencent-elles les actions menées par ces professionnels ? Et quelle peut-être leur influence en terme de sécurisation des quartiers précaires et de réhabilitation du bâti et des infrastructures ? Ce projet repose sur une comparaison multisituée (Lisbonne, São Paulo, Le Caire) entre des collectifs intervenant dans des contextes socio-spatiaux et politiques très différents et ayant pour revendications communes la réhabilitation de quartiers précaires in situ ainsi que l’implication de leurs habitants dans la fabrique de la ville.