Résumé
Après une tendance de décentralisation de la gestion des périmètres de la grande hydraulique irrigués par eau de surface, et d’utilisation individuelle et privative croissante de l’eau souterraine, on assiste aujourd’hui à un retour de l’Etat via une politique d’aménagement de retenues collinaires dans l’ensemble du pays. En s’appuyant sur des exemples locaux où les irrigants s’approprient ces projets de manières parfois très différentes, l’idée est d’étudier la constitution ou non de territoires de l’eau et l’articulation des sphères publique, privée et communautaire autour de la gestion de la ressource. La question des échelles de gestion se pose alors que la décentralisation fait débat et que d’importantes réformes de l’administration du territoire turc modifient actuellement les relations entre métropoles urbaines et milieux ruraux.