Le projet VITAL associe de manière originale et innovante linguistes, architectes et urbanistes, dans un projet de recherche partenarial avec les Archives nationales et en collaboration avec d’autres institutions dont l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et la Bibliothèque Nationale de France. Ce projet vise à comprendre la manière, sous-jacente et le plus souvent implicite, dont les discours et les projets architecturaux et urbains engagent des conceptions différenciées des dynamiques spatiales. Il s’agit plus précisément de comprendre en quoi et comment les discours des acteurs rendent compte d’une prise en considération du passé dans leur réflexion au présent sur la ville
future. Il s’agit donc d’un travail pluridisciplinaire qui repose sur un regard co-
construit, convergent et partagé sur le changement urbain.
L’hypothèse est que tout autant que par des alternatives spatiales, la conception et l’organisation des villes sont structurées par des rapports au temps contrastés appuyés sur des perceptions et des conceptions différenciées du changement urbain. C’est en les étudiant que nous pourrons mieux comprendre la manière dont les sociétés se projettent à la fois dans l’espace et dans le temps.
Le corpus est composé de documents conservés par des institutions appelées à être associées au projet autour de différents corpus finalisés, notamment les Grand Prix de l’urbanisme, le Grand Paris ainsi que des textes ayant contribué à élaborer le champ et le débat urbanistique. Cette approche diachronique permet de questionner les diverses appréhensions des dynamiques dans la conception urbanistique. La recherche prend ainsi appui sur l’analyse de textes produits par les différentes catégories d’acteurs de l’urbanisme (concepteurs, administrateurs, politiques et théoriciens).
La démarche interdisciplinaire adoptée ici mobilise le traitement automatique des langues (TAL) afin de repérer et d’analyser les éléments du discours caractérisant la notion de dynamique urbaine, et de questionner de manière pluridisciplinaire les temporalités et les interrogations sur la ville future, et leurs perceptions par les acteurs de l’urbanisme.