Projet scientifique
Axe 1 : Fabrications de l’urbain (2016-2024)

Les architectes et les contrats globaux : l’expérience d’un « monde à l’envers »

Revue : Lieux Communs n°17
Date : janvier 2015.
Pages : p.29-46.
Référence HAL-SHS :

Résumé

Depuis une vingtaine d’années, se développent significativement en France, en dérogation à la « loi MOP », un certain nombre de procédures qui associent étroitement les architectes avec d’autres acteurs de la filière bâtiment : conception-réalisation ou PPP, à l’instar de la politique britannique de la PFI. Ces procédures nouvelles remettent en question les positions respectives de la maîtrise d’œuvre, de la maîtrise d’ouvrage et des entreprises, l’organisation séquentielle des missions assumées par les acteurs du projet, ainsi que le modèle des concours d’architecture. Quand la commande publique se financiarise, un autre rapport à l’économie, au profit, se dessine chez les architectes. C’est sur cette question d’identité professionnelle que débouche cette analyse.

Summary

For the last twenty years in France, new procedures have emerged that bring together very closely, by way of exemption from the so-called MOP law, architects and the other actors of the building industry : design and build and PPP, as in the British PFI policy. These procedures challenge the respective positions of design services, clients, and construction companies ; the sequential organization of the missions of the actors involved in the project ; as well as the French model of architectural competitions. When public procurement is "financiarized", a new relationship to the economy and to profit emerges among architects. It is on this question of professional identity that this article opens up.